À chaque fois qu’un désir inassouvi t’étreint, qu’un manque te ronge ou qu’une frustration t’enchaîne, tu entres dans le cercle des illusions, prisonnier d’une quête éphémère. Qu’il s’agisse d’amour, de plaisir, de saveurs ou d’objets scintillants, ce n’est qu’une soif d’absolu égarée sur de fausses routes. L’amour ne se cherche pas, il se laisse simplement être. Ce n’est pas vers lui que tu dois courir, mais loin de lui que tu dois cesser de fuir.
Toute aversion est une muraille dressée contre l’amour, un refus de l’instant, un rejet du réel. À chaque refus, tu t’éloignes, et le vide s’installe, un gouffre que tu tentes en vain de combler sans jamais y déposer ce que tu as fui : l’essence même de ton rejet. Ainsi, la paix se dérobe, et la satisfaction devient mirage.
Résister, c’est ne pas comprendre l’amour. C’est croire en la séparation, en l’illusion que l’autre est un étranger et non un reflet. Et de cette croyance naît la peur, cette compagne austère qui voile la lumière et enferme le cœur.
Mais il existe un remède : l’accueil. Ouvre-toi, laisse entrer le monde. Reçois la douceur et l’âpreté, la clarté et l’ombre. Laisse les vibrations des âmes t’effleurer, car c’est en elles que réside la guérison. L’autre est la réponse que tu cherches.
Et lorsque tu accueilleras vraiment, le jugement tombera comme une feuille morte, et tu sentiras le poids du mal que tu as pu semer. Alors, par le pardon, la blessure se refermera, et en te guérissant, tu offriras la guérison. Accueille aussi chaque situation, chaque douleur. Ne l’écarte pas, ne la combats pas. Car en l’acceptant, tu la transformes, et c’est ainsi que tout revient à l’harmonie.
Esprit Mogahama : Esprit de la Voie lactée
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