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Pourquoi les hommes, en général, sont obsédés par les femmes ?

Dernière mise à jour : 9 juin




L’idée que "les hommes sont obsédés par les femmes" revient souvent dans les conversations, parfois avec ironie, parfois avec inquiétude. Derrière ce cliché se cache une réalité plus complexe, façonnée par la biologie, la psychologie, la culture… et parfois, par la relation intime que l’homme a eue avec sa mère dans l’enfance.

Dans cet article, je vous propose de plonger plus en profondeur dans ce phénomène, pour en comprendre les racines et, surtout, entrevoir des pistes de transformation.


1. Le corps et les instincts : une base biologique


Sur le plan biologique, l’attirance sexuelle est un moteur fondamental de l’évolution. Le désir masculin, en particulier, est généralement plus constant et visuellement stimulé. En cause ? La testostérone, hormone liée à la libido, au besoin de compétition et à l’envie de séduire.


Cela ne veut pas dire que les hommes sont "esclaves" de leurs hormones, mais qu’une part de leur comportement est influencée par des mécanismes anciens liés à la reproduction.


2. Le désir de plaire : entre estime de soi et validation


Sur le plan psychologique, plaire à une femme peut donner à certains hommes le sentiment d’exister, de valoir quelque chose. Notamment si leur estime d’eux-mêmes dépend fortement du regard extérieur.


Dans ce cas, la femme n’est plus seulement une personne, mais une source de reconnaissance, un miroir affectif. L’enjeu n’est plus la rencontre, mais la confirmation de sa propre valeur.


3. La mère, l’origine de toutes les femmes ?


La première figure féminine qu’un homme rencontre, c’est sa mère. Cette relation fondatrice laisse des traces inconscientes.


Si la relation a été sécurisante (mère présente, stable, bienveillante), l’homme aura plus de facilité à établir des liens affectifs sains. Si, au contraire, l’attachement était insécurisant (mère absente, imprévisible, envahissante ou distante), cela peut créer des dépendances, des peurs de l’abandon, ou une quête affective quasi obsessionnelle.


Dans une perspective psychanalytique, Freud évoquait le complexe d’Œdipe, cette phase où le jeune garçon développe un attachement inconscient pour sa mère. Si cette étape n’est pas dépassée, l’adulte peut rester enfermé dans une recherche confuse : vouloir retrouver, à travers les femmes, quelque chose de cette première relation — tendresse, reconnaissance, fusion.


4. Le poids des images culturelles


Publicité, cinéma, réseaux sociaux : les femmes sont omniprésentes sous forme d’images idéalisées, souvent sexualisées.


Cette hyperexposition façonne les imaginaires masculins. La femme devient, parfois, un objet de désir plus qu’un sujet autonome. Dans certains milieux, savoir "conquérir" une femme est même présenté comme un signe de virilité ou de réussite.


Résultat ? Une course au charme, à la performance ou à la séduction, où la femme est perçue comme un trophée, un enjeu de statut.


5. Héritage patriarcal et rapports de pouvoir


Historiquement, dans de nombreuses sociétés patriarcales, les femmes ont été considérées comme des possessions, des récompenses ou des signes de pouvoir.

Même si les mentalités évoluent, ces représentations persistent. Séduire une femme peut alors, inconsciemment, être vécu non pas comme une rencontre d’égal à égal, mais comme un acte de domination symbolique.


6. Une obsession… pas si naturelle que ça


Il est opportun de rappeler que cette "obsession" n’est ni universelle, ni naturelle. Elle est souvent le résultat :

  • d’un désir mal compris ou mal canalisé,

  • de blessures affectives non résolues,

  • d’un besoin d’amour mal exprimé,

  • et d’une culture qui valorise davantage la conquête que la connexion.


7. Vers des relations plus libres


Bonne nouvelle : rien de tout cela n’est figé.

En prenant conscience de ses schémas, en travaillant sur ses blessures (seul ou accompagné), en changeant son rapport à soi-même, un homme peut se libérer de cette obsession.


Il peut alors rencontrer la femme comme une personne, et non comme une solution à son vide intérieur.


En conclusion


L’attirance n’est pas un problème. Le désir n’est pas une faute. Mais quand le rapport aux femmes devient une fixation, une dépendance ou un besoin compulsif, il vaut la peine de s’interroger.


Et peut-être, de faire ce chemin intérieur qui permet de passer de la quête à la rencontre. De l’obsession… à la relation.


Riad Zein

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Ce texte me parle beaucoup, il donne du sens à ce que j'ai pû traverser une grande partie de ma vie de la sortie de l'enfance jusqu'à maintenant (61 ans). Jusqu'à aujourd'hui, j'ai été coincé intérieurement et dans mes relations entre rejet/culpabilité de ma libido et dépendance à celle-ci. Jusqu'à aujourd'hui je continue de m'interroger, cherchant une voie qui me permette de sortir du focus que j'ai mis sur ma sexualité. Ce texte ne résoud rien mais il me permet de trouver un peu de paix... demain, je souhaite pouvoir vivre en douce harmonie avec cette énergie et m'ouvrir dans ma relation à un autre espace.

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