Vivre à travers les sentiments

Ton état naturel est la paix et l’harmonie, un calme imperturbable. Tu ne peux être troublé que lorsque tu quittes sciemment cet état pour te perdre dans les histoires de ton mental. En te coupant de tes ressentis, tu essaies de les retrouver à travers le filtre du mental. Ce que tu ressens alors n’est plus authentique : ce sont des émotions, des sentiments inversés, interprétés.

Lorsque tu interprètes les événements à travers ton mental, tu crées de nouvelles croyances. Celles-ci s’inscrivent dans ton corps sous forme d’émotions, forçant ce dernier à s’adapter à ces croyances. Tu deviens alors l’incarnation de ces interprétations.

En étant déconnecté de tes véritables sentiments, tu te sens étouffé, séparé de la vie. Tu cherches alors des stimuli extérieurs pour te sentir vivant. Ton état d’être devient le reflet de ce que le monde extérieur te renvoie — un miroir des idées de séparation que tu as adoptées.

Tu n’es plus toi-même : tu réagis aux idées, au lieu de les créer. Tu cesses d’être le créateur pour devenir la marionnette d’une force extérieure.

Dans cet état, tu inverses la réalité. Tu inventes des idées pour ressentir, tu cherches à survivre à partir de la mort. Alors que dans ton état naturel, ce sont tes sentiments qui donnent naissance aux idées — des idées vivantes, porteuses de vie.

Une idée morte, issue d’un mental séparé, ne peut t’affecter que si tu lui donnes foi.

Il est temps de sortir de cette illusion qui renverse ta réalité, tue l’amour et glorifie l’état de zombie. C’est pourquoi il est important de te réconcilier avec ton enfant intérieur — cet être sensible par excellence.

Lorsque tu prêtes foi à ton mental, tu trahis ton enfant intérieur. Tu ne l’écoutes plus, tu ne le considères plus. Et ainsi, tu te sépares de la vie, car cet enfant est la source même de l’amour.

Il est vital de ne pas réagir au monde extérieur, mais de rester attentif à ton enfant intérieur. C’est lui qui t’apporte les bonnes nouvelles, celui qui sait que tout va bien.

Il vit dans le monde des sentiments, un monde étranger à la logique du mental. Il se nourrit d’amour, son langage originel. Il souffre dès que tu lui imposes la logique mentale, créant en lui une scission : entre l’enfant divin et l’enfant souffrant.

Ce que ton enfant demande, ce n’est pas que tu le corriges ou que tu lui exiges des idées. Il te demande simplement de te relier à lui avec amour, de l’accueillir tel qu’il est. Ainsi, il te reconnectera à la vie.

Tu es absent à toi-même, et c’est cela la source de ta souffrance. Tu cherches des remèdes à tes maux, alors qu’il suffirait de les laisser aller.

Tu n’es pas cet enfant qui souffre : ce n’est qu’un rôle que tu as endossé. Tu ne peux véritablement souffrir, car tu es l’enfant de Dieu.

Lorsque tu lâcheras le mental, tous ces personnages fictifs qui peuplent ta tête ou ton monde extérieur disparaîtront. Tout ce qui est faux s’effacera.

Mais pour cela, tu dois reconnaître la réalité de ton enfant intérieur : un enfant parfait, qui n’attend que ta présence pour te reconnecter au ciel.

L’enfant souffrant est l’enfant de l’ego, une partie errante de ton esprit. Il rejoindra l’enfant divin lorsque l’ego capitulera et s’abandonnera à Dieu.

Yahanta : Esprit de l'eau

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