Cessons la Lutte : L'Abondance est Déjà en Nous

Nous courons, nous nous épuisons, nous nous plaignons souvent d'un manque. Nous cherchons désespérément cette chose, cette réussite ou cette paix qui nous échappe dans le monde physique. Pourtant, si nous faisons un pas de côté, nous réalisons une vérité bouleversante : nous avons déjà à notre disposition ce qui semble nous manquer dans la réalité matérielle.
Pourquoi alors ce sentiment d'incomplétude ? Pourquoi cette quête incessante ? Parce que nous sommes pris au piège de notre propre mental, de ce juge intérieur incessant. C'est lui qui génère une profonde confusion en émettant des jugements sur tout ce qui nous entoure – et sur nous-mêmes.
Le Mythe de la Lutte Terrestre
Notre esprit nous murmure une histoire bien rodée, une croyance héritée et tenace : il nous fait croire, à tort, que notre existence terrestre exige souffrance, effort et combat. Nous devons "galérer" pour mériter, "lutter" pour obtenir et "combattre" pour survivre. Nous acceptons cette vision comme la norme, nous nous blindons pour affronter un monde que nous avons nous-mêmes rendu hostile par le filtre de nos critiques.
Ce conditionnement nous éloigne de l'évidence : la vie n'est pas censée être un champ de bataille perpétuel. Elle devient exténuante uniquement parce que nous résistons, parce que nous cataloguons, parce que nous mesurons constamment ce qui est "bien" et ce qui est "mal".
La Clé de l'Accueil Inconditionnel
Alors, comment sortir de ce cercle vicieux ? Comment accéder à cette abondance qui est, littéralement, à notre portée ?
En réalité, notre unique tâche est d'embrasser l'autre sans le soumettre à notre critique.
Il ne s'agit pas seulement d'accepter nos voisins ou nos collègues. Il s'agit d'étendre cet accueil inconditionnel à tout ce qui se présente à nous : nos émotions, nos circonstances, et même nos propres imperfections. Lorsque nous cessons de juger l'autre – l'extérieur – nous faisons taire la voix du mental qui juge l'intérieur.
C'est dans cet espace de non-jugement que la confusion se dissipe. C'est là que l'effort cède la place à la fluidité, que le manque s'efface devant la conscience de ce qui est. En accueillant pleinement la réalité, sans vouloir la modifier ni la classer, nous découvrons que tout ce dont nous avions besoin était déjà là. Nous arrêtons de lutter et commençons enfin à vivre.
Riad Zein
