Ho'oponopono et la non-identification

🌺 Ho'oponopono : une purification de la mémoire

Ho'oponopono repose sur une idée centrale : notre réalité est façonnée par des mémoires inconscientes, des programmes mentaux qui se rejouent sans cesse. Ce que nous percevons comme "extérieur" est en fait le reflet de ces mémoires. Ainsi, tout ce qui nous dérange dans le monde est une opportunité de guérison intérieure.

La pratique consiste à reconnaître que nous sommes responsables — non coupables — de ce que nous vivons, et à purifier ces mémoires par un processus de réconciliation et de pardon. Les quatre phrases emblématiques ("Je suis désolé", "Pardon", "Merci", "Je t’aime") sont des mantras de nettoyage, adressés à la part divine en soi.

🧘‍♂️ La non-identification comme clé de Ho'oponopono

La non-identification, telle que décrite précédemment, est le détachement des pensées, émotions et rôles. Dans Ho'oponopono, ce détachement prend la forme d’un désengagement des mémoires : on cesse de croire que ce que l’on pense ou ressent est la vérité ultime. On reconnaît que ce sont des programmes, des échos du passé, et non le soi véritable.

Ainsi, pratiquer Ho'oponopono, c’est dire à une mémoire : "Je te vois, je te reconnais, mais je ne suis pas toi." C’est exactement le mouvement de la non-identification : observer sans fusionner, accueillir sans adhérer.

🌌 L’observateur intérieur et l’alignement avec le Divin

Dans Ho'oponopono, il existe une distinction entre le moi conditionné (le subconscient chargé de mémoires) et la part divine en soi (le "Divine Creator"). Cette part divine est pure, libre, silencieuse — elle correspond à l’observateur intérieur dans la philosophie de la non-identification.
Lorsque l’on nettoie une mémoire, on ne cherche pas à la contrôler ou à la supprimer, mais à la remettre à cette part divine. C’est un acte de confiance, un abandon du contrôle mental. On cesse de s’identifier à la mémoire, et on laisse l’intelligence supérieure opérer.

🕊️ Libération et connaissance de soi

En cessant de s’identifier aux mémoires, on découvre un soi plus vaste, plus paisible, non défini par les blessures ou les conditionnements. C’est une connaissance de soi par soustraction : on ne cherche pas à ajouter des qualités, mais à retirer les voiles.
La réalité devient alors un miroir pur : non plus déformé par les projections, mais révélateur de ce qui reste à guérir. On agit non plus en réaction, mais en réponse consciente, depuis un espace intérieur nettoyé.

✨ Conclusion : Ho'oponopono comme voie de non-identification

Ho'oponopono est une pratique de non-identification incarnée dans l’amour, le pardon et la responsabilité. Elle nous invite à reconnaître que nous ne sommes ni nos pensées, ni nos émotions, ni nos mémoires — mais la conscience qui peut les observer, les purifier, et les transcender.
C’est une voie vers la liberté intérieure, où chaque événement devient une porte vers le soi véritable, et chaque mémoire une occasion de retourner à la paix originelle.

Riad Zein