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Écouter la nature

La Musique Ancienne du Vivant


La nature ne parle pas fort.
Elle glisse sa voix dans les feuillages,
dans le frisson de l’eau,
dans l’ombre patiente des pierres.

Elle murmure au creux du monde
des mots que seuls les cœurs silencieux peuvent entendre.
Elle ne cherche pas à être comprise —
elle s’offre à être ressentie.

Non par la raison qui découpe et classe,
mais par l’âme qui s’abandonne et s’émerveille.

Un oiseau s’élance et tout s’éclaire.
Aucune explication, aucun sens à chercher :
il est le geste du ciel,
le mouvement même de la liberté.

L’arbre, lui, ne parle pas de sa croissance.
Il s’élève, simplement,
fidèle à la lumière qu’il devine,
sans jamais l’avoir nommée.

Écouter la nature,
c’est déposer le poids des pourquoi,
c’est s’asseoir dans le souffle du monde
et laisser le silence respirer en soi.

C’est devenir le vent qui passe,
la feuille qui danse,
le ruisseau qui ne demande rien.
C’est rejoindre, sans effort,
la musique ancienne de tout ce qui vit,
et s’y reconnaître —
comme une note juste
dans le grand chant du vivant.

Ria Zein

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