Poèmes
Ô mortelle angoisse, ombre qui nous suit,
Souffrance et mort, compagnons de nos jours,
Tu hantes nos pensées, nos nuits et nos jours,
Et troublent le calme de nos cœurs épris.
Physique ou morale, aiguillon qui nous pousse,
Tu marques nos corps de tes traces amères,
Et sèmes la peur dans nos âmes fières.
L’annihilation, ce gouffre qui nous étreint.
Pour fuir ce néant, nous cherchons refuge,
Nous rêvons d’éternité, d’un monde sans fin,
Nous nions la mort, l’oublions un instant.
Mais l’ombre revient, inéluctable juge.
On voudrait croire en une autre vie,
En âmes flottantes dans des cieux azurés,
Mais la réalité nous tire vers ces lieux
Où la mort patiente, muette et pieuse.
L'acceptation est le phare dans la nuit,
Guidant nos pas vers un horizon clair.
Car si nous mourons, notre âme s'enfuit,
Pour vivre éternellement, étoile lointaine.
Riad Zein