Un voyage sans retour
- Riad Zein
- 26 mars
- 3 min de lecture
La critique cache toujours une réclamation d’amour. Celui qui critique désire aligner l’autre, ou les autres, sur sa vision de la vie pour se rassurer. Il veut que les autres soient unis à lui pour ne pas se sentir seul, séparé de l’ensemble, mais il ne choisit pas le bon chemin.
Le sentiment de solitude te pousse à la critique, il te donne l’impression d’être abandonné par les autres, alors tu cherches à les manipuler et à les diminuer pour qu’ils soient d’accord et solidaires avec toi. Ainsi, tu auras l’impression de combler le manque d’amour causé par le manque d’estime que tu as envers toi.
La critique est un jugement lacérant qui retourne à son point de départ comme un boomerang. Elle n’a rien de positif : elle détruit tout ce qui se trouve sur son chemin. C’est un puissant outil destructeur qui cause des guerres et des souffrances.
Ta volonté d'avoir raison par le biais de la critique et du sarcasme te détruit d’une façon violente et sans répit. Mais, tu ne fais pas le lien entre la cause et l’effet parce que le fait de vouloir avoir raison te coupe de l’objectivité et t’éloigne davantage de la vérité.
Toute critique que tu émets ou reçois marque une lacune dans ta structure psychologique, un attachement à une idée erronée qui ne peut être qu’une croyance, une réalité subjective qui capte ta conscience dans un rêve.
Si tu acceptes les critiques des autres et les transcendes par le pardon, tu corriges l’idée erronée en question et tu te libères de la croyance correspondante. Si tu renonces à tes critiques tout en restant dans le sentiment impulsif qui les crée, tu auras une occasion de les transcender et d’effacer les croyances auxquelles tu t’attaches.
Tout sentiment négatif que tu éprouves est une occasion pour le transcender et hausser ta vibration. Plus ta vibration sera haute, moins tu seras influencé par les vibrations du monde des ténèbres.
Quand tu ressens le besoin de critiquer quelqu’un, comprends que tu es face à un choix entre deux options : soit tu cherches à le diminuer pour te sentir supérieur. Cela t’enfoncera davantage dans le conflit et le cauchemar, soit tu cherches à le guérir pour te sentir égal à lui, cela mettra fin à vos désaccords et vous unira dans l'amour.
Apprends à gérer ton impulsion à critiquer, consciemment, afin d’éviter des retours désagréables ou fâcheux. Reste attentif à tes réactions, cela te permettra de prendre du recul et de te désengager de leur influence.
Lorsque tes pulsions te dominent, tu perds ton pouvoir sur ta vie et tu deviens le jouet d’un phénomène flou et hasardeux. Tu as l’impression que tu es la victime d’une force qui te dépasse, alors tu n’as d’autre choix que de pleurer.
Tu devrais prendre conscience que tu as la faculté de choisir pour tout geste, tout acte, toute pensée et à tout moment. Tu as cette liberté, mais tu ne t’en rends pas compte, car tu as tendance à te plaire dans les rôles de mélodrame.
Cet engouement pour la souffrance et la tristesse est la base de ta philosophie inconsciente. C’est une croyance bien ancrée qui te conduit vers la souffrance afin d’expier des péchés que tu n’as jamais commis. Tu ne peux pas arriver à l’illumination en t’attachant à la souffrance : tu dois la quitter comme tout le reste dans ce monde.
Tu t’apprêtes à faire un voyage sans retour, vers un monde très différent qui ne reconnaît pas les valeurs de ton monde. Tu ne peux emmener aucun bagage avec toi. Tu voyageras nu de toute idée, bonne ou mauvaise.
La philosophie du mental fait partie de ce monde ici-bas : tu ne peux pas l’amener avec toi. Tu feras confiance à ton cœur qui te conduira par l’amour et dans la paix.
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