Le faux moi
- Riad Zein
- 15 août
- 3 min de lecture

Il n’y a qu’un seul moment où l’individu souffre : lorsque le conscient se focalise sur le mental inférieur, le siège des idées duelles. Tout ce que tu fais à partir de cet endroit ne t’appartient pas : tu n’es pas toi-même, tu es identifié à des personnages fictifs qui croient au péché et à la culpabilité.
Ces personnages ont besoin d’être pardonnés par toi. Tu y parviendras lorsque tu prendras conscience qu’ils ne sont pas réels, qu’ils ne sont que des personnifications d’idées erronées auxquelles tu t’es identifié. Ce n’est pas toi qui commets le « péché » : tu le fais malgré toi, à cause de cet automatisme. Tu es incapable de faire le mal, car ta nature est divine. Lorsque tu observeras ces personnages, tu cesseras de t’y identifier et tu ne commettras plus de « péché ».
Quand tu seras désidentifié de ces personnages, ils disparaîtront, car ils ont besoin d’une énergie consciente pour survivre. Tu les soutiens malgré les apparences : ce n’est pas parce que l’on renie quelque chose qu’il disparaît. Quand tu refoules une idée ou une émotion, tu continues à la nourrir par ton énergie consciente, tout en faisant semblant d’y être détaché. Rien ne se passe en dehors de ton champ de conscience : c’est un jeu de cache-cache entre toi et toi-même.
Ainsi, ces personnages ne peuvent te dominer que lorsque tu fais semblant de ne pas les reconnaître, quand tu nies que tu les soutiens. Comprends que tant que tu joueras à ce jeu, tu seras identifié à l’un d’entre eux.
Lorsque tu t’identifies à un phénomène ou à une idée, tu engages une partie de ton esprit et tu l’enfermes dans un système spécifique. Elle est alors coupée de toi, de ta conscience, ce qui engendre une dichotomie dans ta personnalité. La majorité de tes actes proviennent de ces personnages refoulés dans l’inconscient, qui te font croire que c’est toi qui les choisis. Voilà pourquoi tu te sens perdu : tu ne sais plus qui tu es.
Pour en finir avec cette histoire, concentre-toi sur le sentiment du moi. Tu remarqueras qu’il y a en toi un être triste, en manque d’amour, et tu crois que c’est toi. Ce n’est en réalité qu’une parcelle de ton esprit, que tu as écartée par un jugement, et que tu as enfermée dans un espace clos, à l’abri de la lumière. C’est le faux moi. Il a besoin que tu l’intègres par le processus du pardon, en l’aimant. Il suffit de lui dire que tu l’aimes pour cesser de le juger et de le ramener à ta conscience.
Le pardon est un processus d’éveil : il reconnaît la qualité divine de tout ce que tu as refoulé, croyant que cela ne faisait pas partie de l’amour éternel. Chaque fois que tu refoules quelque chose par le jugement, tu divises ton esprit et tu crées une multitude de personnages contre lesquels tu luttes.
Lorsque tu observeras ces personnages et que tu leur permettras de s’exprimer librement, ils rejoindront ton esprit en lui apportant de nouvelles expériences. Tu profiteras alors de la richesse qu’ils contiennent. Quand tu cesseras de condamner ton monde extérieur, tu gagneras sa richesse. Tu ne peux être pauvre que lorsque tu es dans le jugement, car il ferme les portes de la prospérité, qui est l’énergie de tes semblables.
Quand tu t’aimeras, tu seras comblé par les autres. Leur énergie aimante est disponible pour ceux qui sont prêts à s’ouvrir. Vous émettez tous des énergies d’amour, même lorsque vous vous enfermez, parce que vous vivez sur deux niveaux vibratoires : l’un réel, l’autre imaginaire.
Libère ces personnages, souvent projetés à l’extérieur, par ton amour, et tu seras libéré de ta propre prison. N’attends pas la venue du Messie : il est déjà passé et t’a libéré. Ce qu’il te reste à faire, c’est de prendre conscience de toi en affrontant tes refoulements, car le Messie ne peut pas le faire à ta place.
Commentaires