Ta volonté
- Riad Zein
- 22 sept.
- 2 min de lecture

La difficulté de l’acceptation vient de l’intervention du mental, qui cherche à résoudre le problème. Or, son intervention est toujours une forme de résistance. Pour résoudre un problème, le mental doit résister en imposant sa volonté.
Le lâcher-prise n’est pas un acte mental, mais un laisser-faire. Pour dépasser l’emprise du mental, il faut l’observer sans s’y attacher. Face à la souffrance, par exemple, le mental suggère de la contrôler ou de la fuir. En réalité, il suffit de permettre à la souffrance d’exister et de se manifester.
Lorsque tu autorises un phénomène à être, tu te libères de son emprise et tu retrouves ta fluidité et ton aisance. Le poids de la vie ne pèse sur toi que parce que tu cherches à la contrôler. Ta peur de ce qui pourrait arriver t’empêche de lâcher prise. Tu restes crispé en permanence, redoutant que la vie t’apporte de mauvaises surprises.
Permets aux autres d’exister et de s’exprimer librement. Ils ne représentent un danger pour toi que si tu les perçois comme une menace. En les observant sans t’y impliquer, tu les reconnaîtras comme une part de toi-même. C’est en t’attachant à tes émotions vis-à-vis d’eux que tu crées une séparation entre toi et eux.
Tu es les autres. Tes idées dualistes t’empêchent de voir cette réalité. Quand tu cesseras de juger, tu éprouveras le sentiment d’unité et tu ne chercheras plus à combattre. La conscience de l’unité te ramènera à ta juste place, tout en préservant en toi le sentiment d’amour pour tout ce qui est.
Ta place est ici et maintenant, dans le présent. Ta mission est d’y demeurer afin de dissiper les croyances dualistes qui entretiennent ton mal-être et ta confusion. Le lâcher-prise te ramènera à ton centre et dissipera le brouillard causé par la froideur du mental.
Accepter est un acte d’humilité : reconnaître que la vie dépasse ta compréhension. Cela signifie faire confiance à ton intuition pour savoir comment agir selon les circonstances. Sans acceptation, tu risques d’accomplir des actes incohérents qui nuiront autant à toi qu’aux autres.
La vie est légère, elle ne pèse pas. Ta souffrance naît de décisions prises contre ta volonté. Ta passivité, elle, t’en prive : tu adoptes les idées que tu rencontres sans les questionner. Ainsi, tu perds ton identité en te soumettant à des cultes, des éthiques, des règles et des lois qui ne te conviennent pas, mais que tu places au-dessus de ta propre volonté abandonnée.
Il y a une différence entre passivité et lâcher-prise. La passivité est un non-engagement, un refus d’agir. Le lâcher-prise, au contraire, est une confiance en une volonté supérieure. Le laisser-faire de l’acceptation ouvre ta conscience ; le laisser-faire par passivité t’endort davantage.
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