Le sens de la vie
- Riad Zein
- 13 mai
- 2 min de lecture

Lorsque tu es touché émotionnellement par un événement, tu l’interprètes à travers le prisme de ton passé. Tes expériences façonnent ta perception, rendant ton jugement profondément subjectif. En réalité, tu ne fais alors face qu’à toi-même.
Cette subjectivité agit souvent à ton insu. Tu ne perçois que l’émotion qu’elle génère, agréable ou douloureuse, sans en reconnaître l’origine. Elle tisse la trame de tes illusions, le canevas de ton rêve intérieur. C’est un jugement, un parti pris : pour ou contre, bien ou mal, bon ou mauvais.
Mais au-delà de cette interprétation, il y a la réalité. Chaque chose possède un sens objectif, que tu peux entrevoir dès l’instant où tu cesses de projeter tes filtres mentaux. L’interprétation personnelle est toujours un jugement, enraciné dans la dualité.
Si tu veux voir le monde tel qu’il est réellement, il te faut suspendre tes jugements. Ce lâcher-prise dissipera les émotions qui en découlent. Alors, le monde t’apparaîtra avec une clarté limpide, et son image éveillera en toi un ressenti profond et authentique.
Tu ressentiras une émotion pure, dégagée de tout conditionnement. Ce sentiment, c’est la réalité elle-même. Elle reflète une vérité que tu reconnais au plus intime de ton être, une vérité qui résonne comme un amour profond et silencieux.
La réalité a toujours été là, présente à chaque instant. Mais tu refuses de la voir, parce que tu as toujours cru avoir raison. Comprends bien : tu ne peux jamais réellement avoir raison, car ton point de vue s’appuie sur la pensée dualiste, celle qui juge et divise.
Celui qui voit objectivement ne s’attarde pas à vouloir convaincre. Il sait que la vérité est universelle, qu’elle ne s’approprie pas, qu’elle ne se possède pas. Elle appartient à tous, à personne en particulier. Dans l’objectivité, il n’y a plus de débat, car il n’y a qu’une seule vérité.
La vie est une. Elle ne comporte ni faille, ni séparation. C’est le jugement qui fragmente cette unité et engendre conflits, oppositions, luttes et guerres.
Dans le jugement, tu retrouves l’illusion. Dans l’objectivité, tu découvres la vie. Le jour où tu en auras assez de lutter, où tu seras las des conflits intérieurs et extérieurs, tu choisiras de ne plus juger. Tu cesseras de t’appuyer sur un passé chargé de visions sombres et décourageantes, un passé qui ne reflète en rien la réalité.
Laisse la vie se dévoiler sous tes yeux. Offre-lui l’espace pour s’exprimer. Et crois-moi : tu ne seras pas déçu.
Comments